La procrastination : une forme d’auto-sabotage

‘’ Je vais le faire plus tard, j’aurai le temps ou encore je vais faire autre chose d’abord.’’ Combien de fois avez-vous donner ce genre d’excuse pour éviter de faire sur le moment quelque chose d’important ? Mais surtout, combien de fois, n’avez pas eu plus le temps nécessaire, puis après vous n’arrivez pas à le faire correctement ? Si vous faites cela assez souvent, vous êtes considéré comme un procrastinateur, c’est-à-dire une personne sujette à la procrastination. Sachez que vous n’êtes pas seul, sachez que la procrastination touche beaucoup de monde. Lisez ces quelques lignes qui vont vous aider à comprendre de mieux en mieux la procrastination et surtout trouver comment la surmonter.

La notion de procrastination

La procrastination est la tendance à remettre à plus tard quelque chose d’important et préférer à la place de faire quelques choses d’autres moins significatives, tout en sachant que cela entraînera des mauvaises conséquences.

La procrastination peut être assimilée à la notion de la paresse. Les deux notions aspirent à une tendance à l’inaction. La procrastination se détache seulement lorsqu’elle atteint un degré assez élevé. A ce moment-là, elle ne présente que des effets négatifs sur la santé mentale.

Les psychologues ont établi deux types de procrastination : la procrastination de situation et la procrastination chronique. D’une part, la procrastination de situation est une sorte de procrastination qui peut toucher tout le monde. Elle est souvent associée à la paresse. D’après des recherches, il a été démontré que tout le monde procrastine et 80% de la population est touché par la procrastination de situation. De ce fait, elle ne présente aucune répercussion grave sur la santé mentale. D’autre part, la procrastination chronique est considérée par les psychologues comme une pathologie. Elle touche les 20% restants. Elle se présente comme un vrai problème de santé mentale qui peut avoir des conséquences graves sur les performances d’une personne.

Les causes de la procrastination

En ce qui concerne la procrastination de situation, plusieurs raisons peuvent en être les causes : la mauvaise gestion du temps, des distractions de toutes sortes, la fatigue, le manque de concentration, le manque d’intérêt et de motivation, le perfectionnisme, la peur de l’échec et des critiques, manque de confiance en soi, …

La procrastination chronique quant à elle peut être la conséquence d’autre trouble psychologique, tels que la dépression, un degré de stress aigu, des troubles obsessionnels compulsifs, de syndrome de l’imposteur, des troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), …

Les conséquences de la procrastination

Vu que la procrastination est une tendance à l’inaction, elle peut présenter des effets négatifs comme des retards, l’échec scolaire, des mauvais résultats au travail, de la déception, …

Mais elle peut également avoir des impacts plus graves sur la santé mentale, notamment lorsqu’il concerne de procrastination chronique. Elle peut toucher plusieurs aspects de la santé mentale, par exemple, la confiance en soi. Plus la personne continue à procrastiner, plus elle perdra confiance en elle. Cela peut se finir comme un véritable cercle vicieux. La manque de confiance en soi est également considéré comme une des causes de la procrastination. Ces gens ont parfois une tendance à se dévaloriser, ils ont du mal à vouloir s’occuper d’eux-mêmes. Ils ont de ce fait, un penchant à éviter de faire des choses qui vont leur être bénéfique car ils penseront ne pas les mériter.

La procrastination peut faire naître également des émotions négatives chez une personne tels que l’impatience, l’agressivité, la culpabilité, … Des émotions qui vont affecter plus tard leur niveau de productivité, de performance et de la prise de décision.

Elle peut également faire augmenter le taux de stress. Il a été démontré que lorsque quelqu’un décide de reporter à un autre moment une chose importante, il ne peut s’empêcher d’y penser sans pourtant se décider à la faire. L’accumulation des tâches, les délais à respecter ne font pas bon ménage avec les retards, le stress prendra toujours le dessus.

Elle peut être aussi la source à d’autres problèmes psychologiques tels que la dépression, l’anxiété.

Dans les cas de procrastination chronique grave, il se peut que la personne soit atteinte d’une véritable impuissance face au travail. Elle n’a plus la motivation de faire quoi que ce soit.

Les solutions pour surmonter la procrastination

Plusieurs options ont été présentés par des psychologues pour combattre la procrastination.

  • Vous pouvez apprendre à vous organiser : établissez une routine que vous allez suivre tout le temps. Commencez par organiser un emploi de temps bien fixe et faites en sorte de bien le suivre. Utilisez des repères visuels pour vous aider, mettez en place sur un petit tableau votre emploi du temps utilisez un carnet, des post-it, ou même de votre téléphone.
  • Utilisez les divertissements qui favorisent votre procrastination au service de votre travail. Par exemple essayez d’écouter de la musique, des podcasts, regarder vos émissions préférées, tout en faisant par exemple les tâches ménagères. Si ces choses sont trop divertissants, ne les faites qu’au moment où vous allez effectuer des tâches qui ne requièrent pas beaucoup votre attention.
  • Toujours commencer la tâche, même si vous n’avez pas la motivation de le faire, vous pouvez quand même essayer de commencer. Les psychologues affirment que c’est seulement le commencement qui est difficile, continuer sera plus facile. Quand vous voulez procéder ainsi, commencez toujours avec ceux qui sont les plus difficiles.
  • Pensez à prendre des pauses à chaque tâche effectuée. Si vous avez beaucoup de choses à faire, espacez-les par des pauses.
  • Pensez aux conséquences de la procrastination. Si vous n’êtes vraiment pas motivés à faire une chose, dressez une liste sur les avantages et les inconvénients de ne pas le faire. Vous allez voir après ce qui va dans votre intérêt.
  • Utilisez la procrastination comme une arme contre elle-même. Quand vous aurez décidé de ne pas reporter une tâche pénible à un autre moment. Utilisez l’espace entre les moments à penser à une autre stratégie pour effectuer efficacement la tâche.
  • Essayez de vous détendre. Plus vous procrastiner, plus vous allez être stressé et plus vous n’allez pas être productif. Cherchez des moyens qui vont vous aider à vous détendre, par exemple boire du thé, faire du yoga, des exercices de respiration, de la méditation …
  • Récompensez-vous à la fin. Cela peut vous aider à vous motiver encore un peu plus.

Dans les cas de procrastination chronique très graves, faites appel à des professionnels, en l’occurrence un thérapeute ou un coach personnel.

Une procrastination positive ?

Si la procrastination n’est vu généralement que d’un mauvais œil, sachez qu’elle peut présenter des effets positifs pour la santé mentale. Notez bien qu’on parle seulement de la procrastination de situation et non pas de la procrastination chronique. Des psychologues ont affirmé qu’un peu de paresse et de procrastination dans une journée peut-être bénéfique pour la santé mentale. Prendre un petit moment pour soi avec quelque chose de divertissant peut aider à évacuer le stress. La paresse est également considérée comme un comportement normal que toute personne. En réalité, la paresse n’est qu’un réflexe pour recharger et économiser de l’énergie, c’est au moment où elle devient une mauvaise habitude qu’elle devient un vrai problème.

La procrastination peut donc toucher tout le monde. Elle peut être bénéfique dans certaines situations comme elle peut en être un vrai problème dans d’autre situation. Sachez juste bien organiser votre temps de travail. Priorisez les choses qui vont dans votre intérêt.

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